À l’occasion du Sommet 2023 sur la culture philanthropique, l’Institut Mallet a effectué un sondage pour connaître la perception des Québécoises et Québécois sur la notion de philanthropie.
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Malgré leur générosité, peu de Québécois.e.s se considèrent philanthropes
Québec, 14 novembre 2023 — Dans un contexte où la philanthropie connaît une hausse constante depuis 2016, le plus récent sondage mené par l’Institut Mallet, en collaboration avec CDPQ, révèle que, malgré une générosité et un engouement grandissants, la compréhension de la philanthropie demeure un terrain peu exploré pour une grande partie des Québécois.e.s.
Les Québécois.e.s se révèlent être des philanthropes qui s’ignorent, incarnant la générosité de manière discrète. Une impressionnante majorité, soit 75 %, a contribué de diverses façons, que ce soit par des dons financiers, de temps ou d’autres formes de soutien. Cependant, il est intéressant de constater qu’une fraction bien moins, seulement 19 % s’identifient comme philanthropes. Cette divergence entre l’acte de générosité et la reconnaissance de soi en tant que philanthrope suggère une certaine modestie chez les Québécois.e.s dans leur engagement envers le bien-être commun. Ce phénomène souligne la nécessité de reconnaître et de célébrer la philanthropie sous toutes ses formes.
Le sondage démontre également que, bien que les Québécois.e.s comprennent généralement les aspects réparateurs de la philanthropie, comme l’aide aux personnes dans le besoin et la contribution au bien-être de la société, la compréhension des aspects transformateurs, visant à engendrer des changements sociétaux en amont, s’améliore progressivement.
Parmi les résultats notables, 29 % des répondant.e.s associent désormais la philanthropie à l’engagement et au soutien à la réflexion sur des solutions durables aux enjeux de société. De même, 17 % l’identifient comme une source d’innovation pour répondre aux besoins exprimés par la population.
Bien que 41 % des participant.e.s déclarent ne pas bien savoir ce qu’est un philanthrope, ils le décrivent spontanément comme une personne altruiste (60 %), engagée dans sa communauté (29 %), faisant preuve de bonté (22 %) ou voulant agir comme un acteur de changement (17 %). La majorité est d’avis que les motivations du philanthrope sont principalement guidées par des actes de générosité, de solidarité et la volonté d’avoir un impact concret sur des enjeux de société.
La complexité du paysage philanthropique trouve son explication dans le fait que certains dons, bien qu’essentiels, ne sont pas toujours identifiés comme philanthropiques. Plus le don s’éloigne du soutien direct, moins il est catégorisé comme philanthropique. Cette distinction subtile peut parfois altérer la perception, car les philanthropes sont souvent perçus davantage comme des acteurs de soutien que comme des acteurs de changement.
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La philanthropie transformatrice est une approche qui vise à générer un impact durable et systémique en abordant les racines profondes des enjeux sociaux. Plutôt que de simplement atténuer les symptômes, les philanthropes qui se veulent des acteurs de changement s’engagent à catalyser des changements structurels et à favoriser des solutions holistiques. Cette forme de philanthropie va au-delà de la simple charité en cherchant à transformer les systèmes et les institutions responsables des inégalités et des injustices. En investissant dans des initiatives qui s’attaquent aux causes fondamentales des problèmes, la philanthropie transformatrice aspire à créer des changements durables et à améliorer la vie de manière significative pour les générations futures.
Le Sommet 2023 sur la culture philanthropie de l’Institut Mallet, qui se déroule aujourd’hui et demain à Québec sous le thème « Ensemble : pour un nouvel élan à la culture philanthropique », réuni les principaux acteurs de l’écosystème philanthropique. Ces derniers auront l’occasion de partager leurs savoirs et leurs solutions pour faire évoluer le rôle de la philanthropie et pour favoriser l’émergence de nouvelles manifestations du « don de soi », de nouvelles formes de leadership et de pratiques innovantes, comme la philanthropie transformatrice.
« En tant que président du conseil d’administration de l’Institut Mallet, je suis inspiré par la manière dont les Québécois.e.s embrassent la philanthropie sous ses diverses formes. Ces résultats témoignent du potentiel transformateur de la générosité et de l’engagement communautaire. C’est un signal fort indiquant que notre société est prête à jouer un rôle de premier plan dans la construction d’un avenir plus solidaire et plus inclusif. En tant qu’organisation, nous sommes déterminés à soutenir et à encourager cette tendance positive. »
– Jean M. Gagné, président du conseil d’administration de l’Institut Mallet
« Ce sondage révèle avec enthousiasme une évolution positive de la compréhension de la philanthropie au Québec. Nous sommes encouragés par la croissance de l’altruisme et la diversification des gestes philanthropiques. Il est clair que les Québécois.e.s sont de plus en plus sensibles à l’impact positif qu’ils peuvent avoir sur leur communauté. Nous sommes convaincus que ces résultats ouvrent la voie à une culture philanthropique encore plus florissante au Québec. »
– Caroline Richard, directrice générale de l’Institut Mallet