Au Québec, plus de 2 millions de bénévoles s’engagent chaque année pour le bien commun en offrant leur temps et leur expertise à la société. Certains récents témoignages parus dans les médias montrent à la fois la diversité des profils de ces personnes, mais également que le bénévolat, essentiel au fonctionnement d’une société saine, est un dénominateur commun de l’engagement à la source de la culture philanthropique et des autres formes de don de soi.
Contrairement à la croyance répandue, être philanthrope ne se résume pas seulement au don d’argent. Si celui-ci apparaît souvent comme le plus courant et le plus simple à mettre en œuvre, il n’est pas la seule manière de concrétiser ses valeurs altruistes. Le bénévolat constitue généralement la première expérience d’engagement et mène aux autres formes de don de soi au cours de la vie. Que l’on soit sensibilisé au don par ses parents, ses amis, ses collègues ou tout simplement par la conscience du besoin collectif, donner de son temps est une manière évidente de concrétiser sa solidarité.
Le bénévolat est une forme d’engagement forte et accessible à tous, quelle que soit sa situation socio-économique. Si elle demande une implication personnelle importante, elle ne requiert ni grands moyens financiers, ni expertise spécifique, ni disponibilité de biens à donner. Être bénévole est accessible à tous ceux qui veulent agir pour le bien commun : c’est la forme de don de soi la plus démocratique qui soit!
Bon nombre de grands donateurs d’argent ont d’ailleurs commencé à s’engager en donnant de leur temps. Être bénévole permet de découvrir les bienfaits collectifs et personnels du don de soi. C’est un engagement fort qui marque une personne, l’incite à donner plus et mène souvent à d’autres formes de don de soi, selon ses aspirations et ses capacités.
Une entrevue d’un grand promoteur de la culture philanthropique, récemment parue dans Le Devoir, illustrait parfaitement ce fait : aujourd’hui important donateur d’argent et d’expertise, c’est par le bénévolat – initié par sa mère, elle-même bénévole convaincue – qu’il a commencé son long parcours d’engagement. C’est bien l’illustration qu’être bénévole est un dénominateur commun à la source de la culture philanthropique personnelle qui mène généralement aux autres formes de don de soi (don d’argent, de biens ou d’expertise).
En cette journée internationale des bénévoles, l’Institut Mallet souhaite d’abord remercier les plus de 2 millions de Québécois qui font ce geste primordial pour le bien de la société! Nous encourageons donc tous ceux qui ont la solidarité et le bien commun ancrés au cœur à devenir bénévoles. C’est une forme d’engagement essentielle, non seulement à l’équilibre social, mais également à l’équilibre personnel, comme le démontrent plusieurs études.
Jean M. Gagné
Président et chef de la direction