L’événement, coparrainé par Denis Coderre et Régis Labeaume, a réuni des conférenciers de renom du milieu philanthropique, dont Paul Desmarais, jr (Power Corporation du Canada), Lili-Anna Pereša (Centraide du Grand Montréal), Fabrice Vil (Pour 3 Points), Michel Dallaire (Fondation Famille Jules Dallaire) et Marie-France Raynault (Centre de recherche Léa Roback sur les inégalités sociales de santé de Montréal).
Pendant ces deux journées, plus de 400 participants ont assisté aux conférences et participé à des ateliers de discussions. Ils provenaient principalement de fondations et d’organismes sans but lucratif, mais également du monde des affaires, de la recherche et de l’économie sociale. Le Sommet a permis aux participants d’aborder deux grands thèmes, soit l’émergence constante de nouveaux besoins ainsi que l’identification des ressources nécessaires pour les combler.
La véritable synthèse du Sommet sera produite au cours des prochains mois, mais déjà, nous pouvons identifier quelques grands constats.
Considérant la grande diversité des participants présents, nous sommes à la fois surpris et rassurés de constater la convergence des points vue et des opinions. Sur le plan des besoins, tous ce sont entendus sur l’incroyable complexité des nouveaux besoins qui émergent. Ces besoins sont nombreux, évoluent rapidement, et sont de plus en plus interdépendants. Par exemple, un des participants soulevait le défi pour les popotes roulantes de Montréal, de cuisiner des plats nutritifs, tout en s’assurant qu’ils plaisent à des communautés culturelles distinctes. Ce qui illustre que les enjeux de la sécurité alimentaire, de l’autonomie des aînés et de la diversité culturelle se rejoignent et ne peuvent être résolus séparément.
À notre grande satisfaction, l’abondance des ressources détenue par les organisations a été mise en lumière par plusieurs. Ces ressources prennent différentes formes, tantôt tangibles et concrètes (argent, biens), mais souvent immatérielles et intangibles (temps, expertise, réseaux, connaissances, leadership, etc.). Malgré cette abondance, les participants ont fait valoir l’importance de collaborer davantage, de créer plus de partenariats et même de mutualiser certains services.
Enfin, comme on pouvait s’y attendre, malgré la convergence de nombreux points de vue, le Sommet a révélé plusieurs zones de tensions dans l’écosystème philanthropique. Sans prétendre en faire une énumération exhaustive, en voici quelques-unes :
Pour l’Institut Mallet, qui se veut à la fois observateur et catalyseur de changement, le Sommet 2015 est une franche réussite. Les panélistes, conférenciers et participants ont certes identifié de nouveaux besoins, mais ont également démontré qu’en travaillant autrement, il est possible de trouver les ressources nécessaires pour les combler.
Le Sommet a également fait ressortir que la philanthropie traverse une conjoncture qui exige des changements en profondeur. Le changement systémique est un processus complexe et exigeant. À sa façon, le Sommet 2015 a permis de soutenir ce chantier. En effet, en permettant aux acteurs présents de développer une vision commune des enjeux, des défis et des solutions, le Sommet a contribué au développement d’une culture philanthropique partagée.